Lire pour le plaisir… de partager

La Bibliothèque Sainte‐Geneviève, à Paris, conçue par l'architecte Henry Labrouste (1851)
La Bibliothèque Sainte‐Geneviève, à Paris

On a trop souvent entendu ce slogan pour ne pas le détourner. Même si on lit d’abord pour le plaisir. Mais pas celui de la seule évasion, de l’oubli de toute exigence et de toute invention formelle. Lire pour le plaisir et pour parler des livres, tel pourrait être l’objet de ce site.

Pourquoi parler de prose contemporaine sur le site de l’École des lettres ? Après tout, les magazines vous informent, et les suppléments des quotidiens, sans parler des émissions de radio ou de télévision…

Oui mais. Quand on regarde de près et qu’on interroge les professeurs (de lettres notamment) on s’aperçoit qu’en certaines périodes de l’année, l’offre pléthorique désoriente.

On ne sait que choisir et on se laisse alors prendre par le bruit de fond, lequel n’est pas dénué d’arrière-pensées publicitaires. Et quand on ne succombe pas à ce chant des sirènes, on renonce.
Ajoutons une chose : pour les professeurs les plus chevronnés, la littérature contemporaine étudiée à l’Université s’arrête avec Marguerite Duras et le Nouveau Roman. Pour les jeunes, elle prend fin avec l’émergence des francophonies dans les années soixante-dix. Les départements les plus audacieux proposent l’étude de Quignard, Michon ou Échenoz, ce qui n’est pas rien.
Cette chronique veut aller plus loin, ou plus tard, en présentant les textes et leurs auteurs parfois moins connus. Aussi souvent que possible, nous proposerons des pistes pour lire, écouter ou étudier extraits ou œuvre entière dans le cadre de la classe : le plaisir, c’est mieux quand on le partage avec les plus jeunes.
Prose ? Le mot est plus général que roman, genre qui ne vit d’ailleurs que d’excès. En parler c’est être partiel, partial, passionné. D’où l’intérêt de ce site : on prend le risque du dialogue, de la contestation, du débat. C’est tout le plaisir !
À suivre.

Norbert Czarny

 

Norbert Czarny
Norbert Czarny

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