D’Alexandre à Napoléon : la dialectique terre-mer et les enjeux contemporains

"Le Bucentaure", naviral amiral français engagé dans la bataille de à Trafalgar (1805), peinture d'Auguste Mayer, 1836
« Le Bucentaure », naviral amiral français engagé dans la bataille de à Trafalgar (1805), peinture d’Auguste Mayer, 1836

Napoléon, en 1807, rencontre le Tsar à Tilsit.
En effet, en 1805, le désastre de Trafalgar est irréparable. L’Empereur le sait, malgré ce qu’il se borne à dire en ouvrant, le 3 mars 1806, la session du Corps législatif : « Les tempêtes nous ont fait perdre quelques vaisseaux après un combat imprudemment engagé. »
En réalité, Nelson a donné à son pays la domination totale de la mer. Toute la stratégie de Napoléon en est modifiée fondamentalement.
Malgré Austerlitz et Iéna qui semblent lui donner l’empire de l’Europe continentale, la journée de Trafalgar l’aurait enfermé dans ce continent qu’il paraît avoir conquis, l’Angleterre faisant bonne garde sur toutes les mers, le condamnant, c’est une hypothèse objet d’un débat, à la nécessité de victoires terrestres.
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La destruction de l’escadre de Villeneuve pourrait être la cause principale de la ruine de la France à Waterloo. À Sainte-Hélène, Napoléon se répétait à maintes reprises ces paroles de désespoir et de lucidité : « Si j’avais été le maître de la mer ! »…
Notre dessein, lors des Rencontres napoléoniennes de Sartène, est de réfléchir sur l’importance de cette dialectique terre-mer dans les campagnes de Napoléon – « la mer contre la terre » selon l’expression de l’amiral français Castex. Une dialectique inventée par Thucydide.
L’historien politique, dans La Guerre du Péloponnèse, dit l’affrontement entre les Spartiates et les Athéniens et pense l’opposition fondamentale entre deux nomoi, deux conceptions de l’espace et de l’impérialisme : une puissance de la terre face à une thalassocratie.
Elle se retrouve chez Alexandre le Grand lorsqu’il licencie sa flotte, à Milet, en 334 av. J.-C., un choix pragmatique et stratégique lié à la suprématie navale perse et à la nécessité, pour les Macédoniens, de l’emporter toujours sur le continent.
Il est surtout d’ordre métapolitique. Deux visions géopolitiques pour mieux approcher les enjeux stratégiques contemporains…
Pour ce faire, les 16, 17 et 18 août 2015, interviendront et débattront avec le public les conférenciers suivants : Olivier Battistini, Jacques-Olivier Boudon, Michèle Battesti, Raphaël Lahlou, Michel Vergé-Franceschi et Gérard Chaliand. Ces Rencontres seront publiées avec un avant-propos de Jean Tulard.
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• Les Rencontres napoléoniennes de Sartène 16, 17, 18 août 2015 : « D’Alexandre à Napoléon : la dialectique terre-mer et les enjeux contemporains », Centre culturel de Sartène (Corse du Sud). Contact : Olivier Battistini
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l'École des lettres
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