Comme il vous plaira, de Shakespeare

Léna Bréban met en scène, à La Pépinière Théâtre, cette comédie pleine d’entrain et d’esprit autour de la forêt comme thème littéraire. Dans une adaptation de Pierre-Alain Leleu et sous un angle contemporain : les hôtes des bois tiennent des zadistes ou réfugiés climatiques fuyant une ville tyrannique.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Le Malade imaginaire : retour de la mise en scène de Claude Stratz

La Comédie-Française reprend Le Malade imaginaire dans la version à succès créée par cet homme de théâtre suisse en 2001. Il y insiste sur l’obsession de la mort et la légende selon laquelle Molière se savait mourant en l’écrivant. D’autres y voient la satire absolue d’un esprit libre. Un pied de nez magistral.

Par Martial Poirson, professeur d’histoire culturelle,
de littérature et d’études théâtrales à l’université Paris 8.

D’où rayonne la nuit (Molière-Lully, impromptu musical) : l’éclairante collaboration des deux Baptiste

Le comédien Yoann Gasiorowski se lance dans une première mise en scène avec un genre peu connu qui consiste en une improvisation sur un thème donné. Des saynètes succèdent aux morceaux de musique joués à la basse de violon et au théorbe, ou chantés comme des airs baroques et des chants populaires italiens du XVIIe siècle.

Par Philippe Leclercq, critique

Molière : un Tartuffe inédit
à la Comédie-Française

À la recherche d’un Molière perdu : si Tartuffe est la pièce du dramaturge la plus jouée, le metteur scène Ivo Van Hove a jeté son dévolu sur la version primitive en trois actes. Cette comédie sur l’abus de pouvoir d’un dévot se révèle être une satire mordante de l’emprise de la religion sur la société civile.

Martial Poirson,
professeur d'histoire culturelle, de littérature et d'études théâtrales à l'université Paris 8

Dom Juan : retour aux sources

En convoquant le mythe sur la scène du Vieux-Colombier, le metteur en scène Emmanuel Daumas cherche à retrouver le héros populaire. Cette figure de séducteur scandaleux qui défie la morale des hommes, Dieu et la mort, apparaît dans un décor presque nu, un théâtre de tréteaux, de jeu et de déguisements, comme aimait Molière.

Par Philippe Leclercq, critique

Le Voyage de Gulliver en féerie

Satire politique qui incite à nous mieux voir, Le Voyage de Gulliver, mis en scène à l’Athénée par Christian Hecq et Valérie Lesort, s’appuie sur des Lilliputiens, marionnettes de quelques centimètres et hilarants. Entre théâtre noir et théâtre de l’illusion, à grand renfort de musique et de chants.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Les Trois Mousquetaires débordent d’énergie

Le roman d’Alexandre Dumas est mis en scène au théâtre Le Ranelagh par un spécialiste des adaptations, Jean-Philippe Daguerre, assisté de Charlotte Matzneff. Avec des instruments pour tout décor, les comédiens flamboient pour incarner sur scène ces héros du roi et faire honneur au texte d’origine.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres

Sans famille, d’Hector Malot : le grotesque comme moteur de la satire

Adaptée par Léna Bréban et Alexandre Zambeaux sur la scène du Vieux-Colombier, Sans famille replonge dans ce voyage initiatique phare de la littérature de jeunesse. Sur un plateau tournant qui chante les changements de paysages, la dramaturge tourne la cruauté en dérision et célèbre les compagnons d’infortune et la solidarité.

Par Philippe Leclercq, professeur de lettres et critique

Les Gros patinent bien, cabaret de carton : hilarant

Revenir aux sources du comique en partant de cartons comme dans le cinéma muet : c’est la ressource majeure de Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan dans la pièce qu’ils jouent au Théâtre du Rond-Point. Croisant mimes, langue inventée et intrigue rocambolesque, ils se livrent à un numéro de duettistes désopilant et trépidant.

Par Pascal Caglar, professeur de lettres