"La Bête humaine", d'Émile Zola, au sommaire de "l'École des lettres"
Dans son numéro de juin-juillet 2014, l’École des lettres, qui a déjà abondamment exploré l’œuvre d’Émile Zola – voir les études répertoriées dans les Archives –, revient sur un roman majeur : La Bête humaine, qui peut être proposé aussi bien aux classes de quatrième que de seconde.
La réflexion sur la lecture emprunte deux chemins : un nouveau feuilleton, intitulé « Lire c’est vivre », rend compte du témoignage d’Agnès Desarthe, Comment j’ai appris à lire. À découvrir également, les clubs de lecture Supermax et Médium max pour les collégiens et les lycéens, qui offrent la possibilité de se constituer une « bibliothèque intérieure » ouverte aux genres les plus divers.
Ce numéro d’été permet aussi de redécouvrir un album peu connu du grand Hugo Pratt, Fanfulla, que les éditions Rue de Sèvres ont récemment remis à l’honneur dans une nouvelle mise en pages.
Enfin, si le mois de septembre paraît encore loin, on peut malgré tout songer aux moyens de mobiliser ses classes dès la rentrée. L’École des lettres a sélectionné cinq concours internationaux expérimentés depuis plusieurs années qui peuvent être mis en place avec succès dès les premiers jours.
Lire, c’est vivre : Comment j’ai appris à lire, d’Agnès Desarthe
par Alain Beretta
« La lecture, ce vice impuni », écrivait Valery Larbaud. Si vice il peut y avoir dans l’acte de lire, c’est justice qu’il ne soit pas puni. Lire est même un vice nécessaire, car, en fin de compte, par-delà tous ses autres bienfaits, la lecture d’une œuvre littéraire peut nous aider dans notre vie.
Oui, d’une certaine façon, lire, c’est vivre, et nous nous proposons de le démontrer à travers la présentation de quelques ouvrages récents dont le point commun est de révéler, par un témoignage personnel, combien la lecture joue un rôle capital dans la vie de leurs auteurs.
Nous commençons ici en évoquant Comment j’ai appris à lire, d’Agnès Desarthe. Suivront Le Chemin des livres, de Philippe Le Guillou, De livre en livre, de Michel Cournot, et Mettez un livre dans mon cercueil, de Michel Polac. Pour que la lecture aide à vivre, se dit-on, il faut avant tout aimer lire. Or, cela ne va pas forcément de soi, même pour quelqu’un qui deviendra écrivain.
C’est ce que raconte, dans Comment j’ai appris à lire (Stock, 2013 ; « Points », 2014), la romancière et traductrice Agnès Desarthe, auteur, notamment, d’Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), de Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010), et d’Une partie de chasse (prix 30 millions d’amis 2012), romans tous parus aux Éditions de l’Olivier.
• Les livres d’Agnès Desarthe publiés dans les collections « Mouche », « Neuf », « Médium » de l’école des loisirs.
La Bête humaine, d’Émile Zola
par Laurence Sieuzac
Ce grand roman d’Émile Zola s’inscrit dans les programmes de quatrième et de seconde. Et ses multiples facettes recoupent les genres réaliste, policier et satirique. Son étude offre de nombreuses opportunités littéraires, méthodologiques et grammaticales.
Elle permet, notamment, d’enquêter sur le courant naturaliste et sa traversée des milieux sociaux au XIXe siècle, en questionnant les problématiques de l’hérédité et du déterminisme.
Dans une séance d’ouverture, on commence par définir le naturalisme et par identifier ses objectifs grâce à quatre extraits de romans appartenant à l’ensemble des Rougon-Macquart. Puis on fait découvrir aux élèves la genèse de La Bête humaine et on montre l’écrivain naturaliste au travail. Ensuite, plusieurs extraits font l’objet de lectures analytiques prolongeant et approfondissant les notions abordées : la fureur de Roubaud (chap. I), la fêlure de Jacques (chap. II), la satire judiciaire (chap. V), la mort de la Lison (chap. X), le dénouement (chap. XII). Le chapitre VII est examiné dans son intégralité.
Dans une perspective méthodologique, cette séquence permet d’étudier la notion de point de vue et le discours rapporté, en proposant une première approche du style indirect libre, récurrent dans l’écriture zolienne.
On propose, en conclusion, une excursion artistique chez le peintre Claude Monet, avec l’étude de l’une de ses représentations de la gare Saint-Lazare ; un visionnage d’extraits de La Bête humaine de Jean Renoir ; et une évaluation sommative associant étude de la langue, étude de texte et expression écrite.
• Zola dans la collection Classiques abrégés.
• Tous les articles consacrés à Zola dans les Archives de « l’École des lettres ».
Zola et le groupe de Médan. Histoire d’un cercle littéraire, d’Alain Pagès
par François-Marie Mourad
L’ouvrage d’Alain Pagès s’ouvre sur l’évocation du pèlerinage de Médan, qui conduit, via le « chemin d’admiration et de respect » (l’expression est d’Henry Céard), dans le pays d’une mémoire vivante dont la Maison Zola reste encore aujourd’hui l’éloquent symbole.
Depuis 1903, chaque premier dimanche d’octobre, de grandes figures politiques et des intellectuels de premier plan se relaient pour rendre hommage à Zola, à son œuvre, à son action et au rayonnement de ses idées. C’est l’histoire exacte et nuancée de cette présence de l’écrivain en son temps et de son influence durable que retrace l’important livre d’Alain Pagès, du « berceau provençal » des amitiés premières avec Cézanne et Baille à la « constellation naturaliste » qui a continué à briller jusque dans les années 1930, notamment à travers les héritiers de l’académie Goncourt.
• Voir sur ce site.
Pourquoi faire connaître aux collégiens et aux lycéens les sélections Supermax et Médium max de l’école des loisirs ?
Les programmes de l’enseignement de français au collège précisent :
« La lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève […]. Pour cette raison, elle gagne à être recommandée par le professeur qui cherche à développer le goût de lire, en proposant un choix commenté d’œuvres accessibles.
La littérature de jeunesse occupe une place naturelle dans ce choix d’œuvres. Qu’elle revienne sur le passé ou qu’elle ouvre sur le monde d’aujourd’hui, elle contribue à l’acquisition d’une culture personnelle.
Elle permet d’instaurer un dialogue avec les œuvres patrimoniales et elle facilite l’accès à la lecture des œuvres classiques. »
C’est à cette attente que répondent les clubs de lecture de l’école des loisirs présentés ici.
• Télécharger la présentation des clubs de lecture.
Fanfulla, de Hugo Pratt & Mino Milani.
(Re)découverte d’une œuvre audacieuse
par Olivier Duffaut
Très peu connu du public et jamais réédité depuis 1987 en France, Fanfulla aurait pu tomber à jamais dans l’oubli.
Ce récit d’aventures de Mino Milani, superbement mis en images par Hugo Pratt, fut publié en bi et trichromie dans le magazine Corriere dei Piccoli de 1967 à 1968. Il nous est aujourd’hui présenté dans une nouvelle version colorisée et re-mise en pages par Patrizia Zanotti, dans un format à l’italienne qui permet d’apprécier encore davantage chaque bande, chaque case…
La nouvelle édition réjouira autant le bédéphile que l’enseignant désireux d’aborder l’étude d’une bande dessinée en classe. L’histoire se déroulant au XVIe siècle en Italie, des pistes et réflexions pédagogiques pourront être proposées pour le niveau seconde puisque la Renaissance figure au programme d’histoire de cette classe.
Écoles, collèges, lycées :
cinq concours internationaux
pour mobiliser vos classes
dès la rentrée, à suivre sur
www.ecoledeslettres.fr/actualites
• Présentation des concours (pdf).
• L’Imagier des Dix mots,
• Le Concours des dix mots,
• Nouvelles avancées : la session 2013-2014, la thématique 2014-2015.
• Les petits artistes de la mémoire (la Grande Guerre vue par les enfants),
• Le Concours national de la Résistance et de la déportation 2014-2015.
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