Territoires vivants de la République : « La France des Belhoumi ». Raconter et jouer au lycée l’histoire d’une fratrie d’origine algérienne
Comment transmettre aux lycéens et lycéennes d’aujourd’hui l’histoire de l’immigration algérienne en France ? Comment faire partager cette histoire tragique et compliquée à des élèves qui peuvent parfois avoir une relation forte et intime avec ce pays à travers leurs parents et grands-parents (qu’ils soient « pieds-noirs », « français musulmans », « harkis ») – ou en être très éloignés ?
Telles sont les questions auxquelles s’efforcent de répondre Stéphane Beaud, sociologue et professeur de science politique à Sciences Po Lille, et Dominique Lurcel, metteur en scène, directeur de,la compagnie théâtrale Passeurs de mémoires, à travers plusieurs interventions faites dans les lycées, ainsi qu’un spectacle réalisé autour du livre de Stéphane Beaud, La France des Belhoumi, portraits de famille (1977-2017) (La Découverte, 2018).
L’ouvrage retrace quarante années (1977-2017) de l’histoire d’une fratrie de huit enfants, montrant les disparités de destins scolaires et professionnels entre les cinq filles (devenues « classes moyennes ») et les trois garçons (restés ouvriers / employés) qui la composent.
« La France des Belhoumi » au lycée. Réactions d’élèves
Le thème de la mobilité sociale étant au programme des classes de terminale ES, Dominique Lurcel et moi-même avons eu la chance de présenter La France des Belhoumi dans une trentaine de lycées partout en France, entre 2018 et 2020. Notre intervention (PowerPoint à l’appui) durait environ une heure et quart et était suivie d’un débat de trente minutes avec deux, trois ou quatre classes réunies pour l’occasion. Au terme de cette séance de deux heures, un questionnaire visant à recueillir leurs impressions était distribué aux élèves. Ce furent des moments riches, souvent émouvants.
Cette enquête sociologique incarnée par de « vraies personnes » offrait à notre public lycéen des figures d’identification (positives et négatives), ce qui avait pour effet de très vite libérer la parole pendant la demi-heure consacrée au débat. Afin d’illustrer ce processus d’une identification sociale à bien des égards apaisante ou libératrice pour certains élèves, nous nous appuierons sur quelques-unes de leurs réactions à nos interventions. Il s’agit presque toujours de filles, il faut le remarquer, qui ont ensuite écrit à leurs professeurs ou directement à moi.
Notre première conférence a eu lieu dans un lycée du Raincy, le 10 avril 2018, devant une centaine d’élèves réunis, pour la circonstance, dans le réfectoire. Les réactions ont été nombreuses, notamment de la part des lycéens d’origine maghrébine résidant dans les cités de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois. Sophie Roucolle, leur professeur de sciences économiques et sociales, nous a transmis certains de leurs écrits rédigés « à chaud »
L’identification
• Hafida (élève de seconde)
« Votre livre explore tout un monde oublié qu’on accable de tous les maux en France. Les immigrés sont souvent perçus comme une gêne, c’est pour cela qu’on les regroupe dans des endroits comme les cités. Je trouve formidable que vous racontiez l’histoire de cette famille algérienne en montrant les côtés positifs et leurs évolutions dans ce monde rempli d’idées préconçues. J’ai beaucoup apprécié le passage sur Rachid, le fils aîné qui a réussi à s’en sortir grâce à ses sœurs qu’il cite comme étant les cinq branches d’une seule étoile […]. Je pense que, si certaines avaient lu ce passage, cela leur aurait apporté de l’espoir (idéalisé peut-être ?)… »
• Mounia (élève de terminale)
« Cette matinée m’a beaucoup émue, j’ai découvert une autre facette des SES. J’ai envie de lire ce livre alors que je ne lis jamais. De plus, lorsqu’il a raconté une partie de l’histoire des Belhoumi, j’ai eu l’impression que j’avais les mêmes points communs que la famille Belhoumi. Ce n’est pas un secret que les filles réussissent mieux que les garçons. Pour mon cas, je suis la benjamine d’une famille de neuf frères et sœurs. Les garçons, ils ont fait un bac pro ou un bac général sans études supérieures. »
On pourrait multiplier ce type de citations d’élèves descendants d’immigrés. À leur lecture, on entrevoit aisément la force des logiques d’identification à l’œuvre lors de nos interventions pour les lycéens issus de l’immigration postcoloniale : l’impression d’un baume au cœur, d’une réparation, voire d’une réhabilitation.
En revanche, il a été plus difficile de connaître la réception de ces mêmes interventions chez les lycéens n’ayant pas ces ascendances migratoires. Les élèves appartenant à ce que les concepteurs de l’enquête Trajectoires et Origines sur la diversité des populations en France (réalisée par l’Institut national d’études démographiques) appellent le « groupe majoritaire » se sont peu manifestés lors des débats et sont restés sur la réserve (l’histoire des Belhoumi n’était pas vraiment la leur…).
La révélation
Certains évoquaient néanmoins dans leurs commentaires les connaissances nouvelles que leur apportait notre conférence. C’était le cas, en particulier, de ceux qui avaient grandi dans des familles socialement favorisées. Ils tenaient à dire qu’ils découvraient, avec les Belhoumi, un monde social qui leur était parfaitement inconnu, étranger.
Il a même pu y avoir chez eux un effet de choc, de « révélation », comme en témoigne cette « Lettre à Stéphane Beaud » rédigée pour sa « prof de SES » par un élève, issu de la classe moyenne, d’un établissement de grande banlieue parisienne, dont plus de la moitié des effectifs sont des enfants d’immigrés.
Voici ce qu’il écrit :
• Fabien (élève de première)
« Bonjour Stéphane Beaud, je suis un élève de première, un élève moyen dans une famille de classe moyenne. J’ai une vie plutôt monotone qui n’a rien à voir avec cette famille. Seulement, la famille Belhoumi m’a aidé à comprendre que ma petite routine dans mon monde à moi est un privilège. En effet, la vie de cette famille m’a persécuté [il a sans doute voulu dire « percuté »] et m’a donné un peu la haine, l’envie, la rage. La réussite pour moi après ce livre n’est plus une option. J’ai des parents qui m’aident, une chambre, un bureau, et j’ai même mon petit piano. Bien loin de la vie des quartiers, ou plutôt de celle de Samira [Belhoumi] qui travaille dans sa cuisine après avoir nettoyé. »
La réprobation (polie)
Parmi ces élèves du groupe majoritaire, tous n’adhéraient pas, bien sûr, à mes propos. Quelques-uns avaient des « doutes », qu’ils ont exprimés dans de petits textes anonymisés. Ils manifestaient leur désaccord mezza voce, en douceur, même si on sentait entre les lignes qu’ils devaient porter, dans leur vie quotidienne, un regard plus réprobateur sur certains élèves du groupe minoritaire.
Tel cet élève de première ES d’un lycée de Lyon implanté dans une grande cité HLM :
« Ressenti : c’était globalement correct, très animé de votre part, on sent que vous êtes impliqué.
Reproche : ce que vous avez dit est certes correct, mais vous cédez un peu trop aux sentiments, il faut que vous ayez plus de recul lorsque vous évoquez les faits. Cordialement. »
Stéphane Beaud, Sciences Po Lille
« La France des Belhoumi »,
du livre au projet théâtral
Parallèlement à ces interventions, le metteur en scène Dominique Lurcel a mis en place et animé d’octobre 2018 à mai 2019, un projet théâtral intitulé La France, les Belhoumi et nous autour du livre de Stéphane Beaud. Ce projet a mobilisé quatre classes, soit soixante-dix lycéens et lycéennes de trois établissements de Villeurbanne, dont deux lycées professionnels, et a abouti à une représentation réunissant l’ensemble des participants, le 15 mai 2019, au Rize, centre culturel dédié à la mémoire ouvrière et pluriethnique de la ville.
Pour plus d’informations sur le projet lui-même, on pourra lire la postface parue dans l’édition de poche de La France des Belhoumi, ainsi que, sur le site passeursdememoires.com, le bilan du projet et, surtout, le lien vers le très beau film, La France, les Belhoumi et nous, qu’en a tiré l’équipe lyonnaise d’Acte Public Compagnie.
Plutôt que de proposer un descriptif détaillé du projet, Dominique Lurcel préfère ici questionner sa raison d’être et ouvrir la réflexion en se référant à se expériences antérieures qui toutes ont pris appui sur des témoignages, des histoires de vie : Journal, 1955-1962, de Mouloud Feraoun (2008, La Villette) ; Pays de malheur !, de Stéphane Beaud et Younès Amrani (2013, Maison des Métallos à Paris, et Espace 1789 à Saint-Ouen) ; Paroles d’exils (2015, lycée Lacassagne, à Lyon) ; Mémoires d’Algérie (2016, lycée Faÿs, à Villeurbanne)…
Le projet vu par son metteur en scène
On connaît les principaux acquis, apprentissages de savoir-faire et de savoir-être chez les adolescents, d’une pratique théâtrale exigeante, couronnée par, au moins, une restitution publique : concentration, écoute, énergie, confiance en soi, sens du collectif…
« Je ne pensais pas qu’il / elle était capable de faire ça ! » : c’est, on le sait, la réaction récurrente, attendue car entendue des centaines de fois, de la part des parents, des enseignants, des copains. Une phrase particulièrement gratifiante quand elle s’adresse à des jeunes sur qui pèsent des regards globalement dévalorisants, un peu désespérante aussi dans ce qu’elle dit de la superficialité – et de la permanence ! – de ces regards, mais phrase individuellement réparatrice, phrase qui témoigne d’une reconnaissance.
Si, en plus de ces acquis et apprentissages, on propose un travail d’une année scolaire entière sur un sujet comme celui qu’offre l’enquête de Stéphane Beaud, on accède à un autre niveau de reconnaissance : le « processus d’identification (ou de différenciation) sociale », dont il parle plus haut, s’installe alors dans la durée, autorise le temps de l’échange et de la discussion (sans rien éluder, y compris des sujets les plus sensibles), passe par l’incarnation, permet l’intériorisation.
« On parle de moi… »
Dans le dossier de présentation de La France, les Belhoumi et nous, j’écrivais :
« Il s’agit de s’emparer avec ces jeunes de l’histoire des Belhoumi, de se l’approprier par le biais du théâtre pour, chemin faisant et sans jamais peser, les amener à questionner leur propre histoire, celle de leurs familles, et contribuer ainsi, modestement, à les aider à prendre en main leur destin, à “penser par eux-mêmes”. »
De fait, rien n’a pesé. On a beaucoup parlé. Paroles « libératrices », « apaisantes », pour reprendre les mots de Stéphane Beaud :
« On parle de moi, de gens comme moi, ou presque comme moi. »
Et, pour une fois, en termes positifs. Texte-miroir implicite, et revalorisation de l’image de soi et des siens.
Après un premier temps d’une abondante nourriture commune (nombreux extraits d’entretiens tirés du livre et, davantage encore, d’inédits confiés par l’auteur), chaque classe, selon ses affinités, s’était choisi comme « terrain de jeu » son personnage parmi les huit membres de l’adelphie : Samira, Leïla, Rachid ou Azzedine, chaque choix entraînant avec lui des regards différents, voire contradictoires, sur le reste de la famille, notamment sur les parents.
Apprentissage de la complexité, traversée de la vérité de l’autre, évolution douce des regards : moteur majeur de ce type de travail théâtral, et espoir qu’en subsistent les traces.
Incarner l’autre pour le comprendre
• Deux illustrations
L’histoire de chaque personnage était chorale. Pour entrer dans le récit, j’avais proposé un code. Il fallait annoncer : « Je suis x », puis jouer. Ainsi, tous les garçons ont été amenés à dire, à tour de rôle et à plusieurs reprises : « Je suis Samira » ou « Je suis Leïla », et à endosser le personnage. Jamais la moindre hésitation ; jamais le moindre ricanement. J’espère qu’il restera quelque chose en ces adolescents de cette traversée d’émotions féminines.
Et puis ceci : la classe de BTS chaudronnerie du lycée Faÿs était exclusivement composée, sauf une exception féminine, de jeunes « Français français », comme les nomment les quatre héroïnes solaires du récent documentaire de Bouchera Azzouz, Meufs de (la) cité.
Sur leurs gardes au début, entre remarques ironiques et doutes exprimés (« Pourquoi cette famille ? En quoi ça nous concerne ?, etc. »), ils ont, après une rencontre déterminante avec Stéphane Beaud, basculé du tout au tout, se sont impliqués totalement dans l’histoire d’Azzedine, jusqu’à la faire leur, pleinement.
Là encore, on peut espérer que ces longs mois d’incarnation empathique laisseront chez eux quelques traces, auront aidé à faire un peu bouger leurs regards sur l’autre.
« On a compris, Dominique… »
Puisque Benjamin Stora vient de faire des propositions pour « apaiser la guerre des mémoires », juste un souvenir : en 2016, j’avais proposé à une classe de première, en lycée professionnel, de travailler sur des témoignages liés à la guerre d’indépendance, paroles de soldats du contingent, de membres (ou descendants) du FLN, et de harkis. Le sujet était sensible, les élèves restant très influencés par le poids des récits familiaux.
La première fois que j’ai prononcé le mot « harki », les réactions ont été vives. Le témoignage proposé était celui d’un ancien harki. Il racontait dans quelles circonstances son frère avait rejoint le FLN, et lui les harkis : c’était un peu la loterie, à qui passerait en premier dans le village, de l’armée française ou de l’Armée de libération nationale… Et, dans les deux cas, la peur : « On a compris, Dominique », m’a dit un « élève FLN », le jour de la restitution.
Et, pour ne pas finir : il y aurait un travail formidable à faire avec les lycéens à partir de la récente enquête de Raphaëlle Branche : Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? Enquête sur un silence familial (La Découverte, 2020).
Dominique Lurcel,
metteur en scène, directeur de la compagnie Passeurs de mémoires
« Passeports pour la liberté »
Histoire de Samira
Dominique Lurcel a adapté pour la scène les trois entretiens que Stéphane Beaud a eus avec Samira Belhoumi, l’aînée de la famille, entre 2012 et 2013. Ce spectacle, intitulé Passeports pour la liberté, destiné prioritairement aux lycées, établissements supérieurs et médiathèques, est actuellement en représentation dans des lycées de plusieurs régions de France.
Voici un extrait de la présentation qu’en donne le metteur en scène :
« Le spectacle ne vise pas d’autre ambition que celle de transmettre le contenu de ces entretiens, dans la plus grande fidélité. De faire entendre, avec la plus grande clarté possible, l’histoire d’un trajet qui renvoie à beaucoup d’autres semblables, et qui peut servir, sinon de modèle – le mot fleure trop sa dimension pédagogique –, du moins de repère et de source de questionnements à bon nombre d’adolescents et, tout particulièrement, d’adolescentes. Est donc préservée la forme initiale de l’entretien, de l’échange, ouvert et plein de vie […]. On a opté, dès l’origine, pour un spectacle d’une légèreté technique extrême, dans une scénographie minimaliste, susceptible d’être joué partout, et de pouvoir se dérouler sans installation lourde, comme hors les murs d’un théâtre, dans des lycées, des médiathèques, des structures associatives, voire en appartement, “chez les gens”, en privilégiant, dans tous les cas, la plus grande proximité avec le public. »
Quelques réactions d’élèves
« Durant cette pièce j’ai ressenti un tas d’émotions. Premièrement, je me suis très vite identifiée à Samira. Cette recherche d’une liberté pure lui permettant d’être elle-même est également propre à moi-même. Les contraintes parentales, religieuses et sociétales nous sont communes ; peut-être parfois divergentes, certes, mais au fond elles sont présentes. J’ai vachement été touchée par son vécu et je trouve en elle un courage tellement profond… »
« J’ai trouvé la scène de théâtre très intéressante et enrichissante. Les comédiens ont réussi à nous captiver du début à la fin, j’ai même eu l’impression que c’était réellement leur histoire. Malgré le fait que cette histoire soit très biographique, je n’ai pas été ennuyée durant l’intervention. Nous avons pendant trois heures comme oublié la situation actuelle. Merci aux acteurs pour leur intervention et merci à vous d’avoir répondu à nos questions. »
« Cette pièce a été, pour moi, très enrichissante. J’ai adoré voir qu’avec la nouvelle vie que ces trois enfants ont eue en arrivant en France, sans parler, écrire ni lire le français, cette fille, Samira, a quand même, malgré les obstacles, comme le fait que c’était nouveau pour elle ce pays, ou que ses parents l’“obligent” à s’occuper des enfants, qu’elle ne peut pas lire de livres, ou continuer ses études comme elle le souhaiterait car, pour ses parents, enfin surtout pour sa mère, elle doit se marier au plus vite. Malgré tous ces “obstacles”, Samira a su durant toute sa vie franchir des barrières qui peuvent être parfois compliquées pour avancer dans sa vie future, pour son avenir en tant que femme et non en tant que “femme de” ou “fille de”. Elle a su faire preuve d’intelligence et de ruse envers sa famille et son premier mari pour être heureuse et faire ce qu’elle veut malgré les préjugés “raciaux” des individus autour d’elle, que ça soit les professeurs ou élèves à l’école, les patients quand elle fut infirmière. Son parcours a été pour moi très enrichissant, je suis très admirative du parcours de cette famille.
Je pense que le livre peut nous faire changer de regard sur la vie, que malgré que cette famille ne soit pas des plus riches, ses cinq filles ont pu s’en sortir avec de l’envie et du courage, de la volonté. Ce qui est très encourageant pour tout le monde. Avec beaucoup de travail on peut y arriver dans la vie il faut juste s’en donner la peine. »
« Au début quand on m’a prévenue qu’il y aurait une pièce de théâtre, je me suis dit que j’allais m’endormir. Mais finalement j’ai adoré regarder cette représentation de votre livre. Ce sujet en rapport avec les familles populaires et maghrébines n’a jamais été autant bien expliqué. Je me suis un peu retrouvée dans l’histoire de Samira. »
« Je suis une fille d’origine française âgée de dix-huit ans. Suite à votre intervention, j’ai été touchée par
l’histoire que vous nous avez racontée, accompagné de vos comédiens. Ils ont su nous plonger dans l’histoire de la famille des Belhoumi. J’admire Samira pour tous les obstacles auxquels elle a dû faire face. Maintenant, je me dis encore plus que chaque individu a sa propre histoire, chacun traverse des choses au cours de sa vie et on ne s’en doute pas forcément. Dorénavant, lorsque je vois quelqu’un dans la rue, je me dis qu’il a probablement une histoire derrière lui qui peut être passionnante. »
« J’ai trouvé cette représentation très intéressante et pertinente. [Samira] a traversé beaucoup d’épreuves, elle n’a pas vraiment grandi dans des conditions simples, elle a joué le rôle de maman avec ses frères et sœurs, ses parents ne l’ont pas aidée à faire ce qu’elle voulait réellement. Malgré tout ce qui a pu lui arriver, elle n’a jamais lâché son rêve de poursuivre ses études. Même si, pour cela, elle a dû faire des sacrifices et des choses qui n’ont pas forcément plu à ses parents. Je pense que c’est une personne admirable, elle s’est battue pour ses rêves, ses envies et sa liberté. J’ai beaucoup aimé la représentation faite de cette religion, qui est loin des clichés que l’on peut voir dans les médias. Je vous remercie pour cette intervention qui a été très instructive, et les acteurs qui ont fait un travail remarquable. »
« J’ai bien apprécié l’intervention et le sujet traité puisque, pour une fois, j’ai vraiment eu l’impression que la communauté d’émigrés et leur descendance a vraiment été vue telle qu’elle est. »
Pour tout renseignement
(dossier, conditions techniques et financières, etc.)
s’adresser à la compagnie Passeurs de mémoires : ciepasseursdememoires@gmail.com
Voir sur ce site :
• Une école ordinaire face à la crise sanitaire, par Laaldja Mahamdi.
• Les parents, partenaires de l’école, par Cédric Gance.
• Le pari réussi de l’éloquence au collège Alain-Fournier, au Mans, par Pierre Costes.
• Dix ans d’improvisation théâtrale au collège La Fayette de Rochefort, par Sylvain Laulan.
• La Maison des sciences de la Butte-Rouge, à Châtenay-Malabry, par Fabrice Krot.
• D’un territoire à l’autre, le collège Vauban de Belfort, par Jean-Jacques Fito.
• Les élèves de CAP et Bac Pro du lycée Gustave-Eiffel, à Reims, acteurs du Centenaire, par Anne-Laure Hartmann.
• « Territoires vivants de la République. Ce que peut l’École : réussir au-delà des préjugés », par Alexandre Lafon.