Les jeunes sous l’influence des Puff, les nouvelles cigarettes électroniques
Lauréats du concours « Chasseurs d’actu » le 23 juin dans la catégorie « Chasseurs en herbe », trois élèves du collège Stanislas de Nice ont enquêté sur le succès des nouvelles cigarettes électroniques dans leur établissement. Avec un angle particulier : comment attirent-elles les jeunes par l’intermédiaire des réseaux sociaux ?
Par Andréa Cagnol, Ava Deulio et Marie Vallet du collège Stanislas (Nice)
Apparues aux États-Unis en 2019, c’est en 2020 que ces nouvelles cigarettes élèctroniques sont arrivées en Europe. Tout le marketing mis en place démontre que cet objet est directement destiné aux enfants même si l’industriel affirme le contraire.
La plupart des ados et pré-ados s’en procurent chez des buralistes qui les vendent de manière illégale aux mineurs, sur internet mais également sur des comptes instagram ou snapchat où des particuliers les achètent en gros et les revendent. « C’est un dispositif à usage unique où tout est intégré au moment de l’achat » explique un article sur LeTelegram.
Mais quel sont leurs effets ?
En 2015, le Public Health England (PHE) affirme que la cigarette électronique est 95% moins dangereuse pour les personnes dépendantes au tabac car elle ne produit pas de monoxyde de carbone, un composant toxique de la combustion d’une cigarette classique. Cependant, le vapotage est destiné seulement aux fumeurs qui en sont dépendants, les non-fumeurs ne doivent pas les utiliser car, même si son taux de nicotine est très faible, le produit devient très rapidement addictif.
L’OMS précise que les cigarettes électroniques augmentent les risques d’avoir une maladie cardiaque et de trouble pulmonaires. Le cerveau termine son développement vers 25 ans, elles sont donc encore plus dangereuses pour l’adolescent.
Pourquoi les ados s’y mettent ?
Les collégiens et lycéens pensent qu’ils n’en deviendront pas dépendants car il n’y a pas énormément de nicotine : « C’est un passe-temps », estiment-ils. Cela peut toucher les enfants qui ne souhaitent pas fumer et ont l’impression d’utiliser un produit qui n’a rien à voir avec la cigarette.
Malheureusement, ils deviennent petit à petit « addicts », dépendants. Ils sont influencés par des jeunes sur les réseaux sociaux qui se filment en train de fumer ces cigarettes aromatisées jetables. D’après certains surveillants, ce phénomène démarrerait vers la classe de 4e.
Voici un sondage effectué au sein du lycée Stanislas de Nice, qui montre que beaucoup sont tentés et qu’une moitié d’entre eux passe ensuite au tabac.
M. V., A. C., A. D.
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